Journal de la construction d'une maison en botte de paille
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Le toit du préau

novembre 12th, 2008 | Posted by Matthieu in Journal de la construction

Donc samedi 25 octobre, juste après avoir fait la dalle, avec Bernard et Bernard, on a fini de poser les chevrons. Ce fut l’affaire d’une paire d’heure, et ça m’a fait d’autant plus râler d’avoir été interrompu par la pluie la dernière fois. La pluie aurait commencé 2h plus tôt, on aurait fini les chevrons, et j’aurais pu poser la volige et le pare-pluie depuis belle lurette, et ça m’aurait évité de perdre de la paille… Enfin bon, avec des « si », on autoconstruit sa maison en 3 mois…

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Ensuite, dimanche, avec mon Papa et Odile, on a monté de la volige à l’étage, on a fixé la première planche du bas, et j’ai pu commencer à poser la volige sur le toit. Et là, de nouveau ça va super vite ! Je suis juste un peu freiné parce que je n’ai presque plus d’agrafes.

Le déluge

Et puis là, le temps de commander des agrafes, catastrophe, un épisode cévenole ! Enfin, pas un gros, vu qu’on a pas eu d’inondations (elles ont frappé plus haut), mais une semaine de pluie quasiment ininterrompue, avec de belles bourrasques de vent du sud…
Donc bien sûr, pas possible de finir le toit du préau, mais en plus, des bâches qui se soulèvent, et une bonne partie des tas de paille trempés !!
On a rebâché tant bien que mal, et on a attendu la fin de la pluie, en cauchemardant sur notre paille trempée, en train de fermenter sous la bâche… Pas facile tous les jours d’être un autoconstructeur…
Et en plus, quelques jours plus tard, toujours pendant la pluie, je m’aperçois que j’ai des fuites au plafond de la maison : de l’eau est passée à travers le pare-pluie, et a donc mouillé l’isolation en botte de paille ! catastrophe, tout risque de moisir !!! Je monte sur le toit, mais le pare-pluie est toujours en place. Pas de trace de trous… Comment l’eau est-elle passée ? Après discussion avec Michaël, il semble qu’elle soit passée par les trous des agrafes. J’aurais du respecter la norme, qui consiste à poser et agrafer le pare-pluie par-dessus les tasseaux de ventilation, car de cette façon, les trous sont au sommet d’une bosse, et donc, très peu d’eau peut y passer.
Bon, mais là, il n’y a rien à faire si ce n’est attendre que la pluie s’arrête, en priant pour que la paille sèche sans moisir. Parce que si elle moisi, ça veut dire arracher les liteaux (qui sont solidement agrafés), enlever le pare-pluie, arracher la volige, changer la paille et recommencer ! Au moins une semaine de boulot à deux !! génial !!

toit preauBref, petit à petit, la pluie se calme un peu, et je peux recommencer à faire le toit du préau, et enlever les bâches pour constater l’étendue des désastres. Beaucoup de bottes sont mouillées, et certaines ont commencé à pourrir, mais pas toutes.

toit preau Je finis de poser la volige rapidement, et cette fois ci, je met les liteaux d’abord, puis le pare-pluie. Finalement, c’est presque plus simple à faire que l’inverse, en tous cas tant qu’il n’y a pas de vent.

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Une fois ça fait, on a pu s’occuper de la paille. Le but était de passer toute la paille encore sèche sous le préau, où elle sera à l’abris, et ne me gênera pas. Mais pour la protéger encore mieux, je décide de rapidement construire les murs du préau avec les bottes mouillées. Je fais d’une pierre 3 coups, car :
– c’est le meilleur moyen de les faire sécher
– ça protège les séches
– et sinon, je n’aurais pas su quoi en faire, de ces bottes mouillées
– et puis aussi, ça permet d’expérimenter un peu le système.
toit preauAvec Bernard et Domi, on a donc trié le tas de paille qui avait pris l’eau, en mettant le côté les bottes pourries, dans les murs les bottes seulement mouillées, et sous le toit les bottes sèches. Au total, il y a environ 250 bottes qui ont pris l’eau. Ey sur le tas, je pense pouvoir en récupérer au moins une centaine, en les utilisant pour faire des bottes plus courte, pour enlever la partie qui a pris l’eau.
toit preauLes murs se font vraiment facilement. Tout seul et en quelques heures, j’ai monté quasiment entièrement les deux murs du préau. Et encore, les bottes sont globalement trop grandes, j’ai donc du forcer un peu pour les rentrer (à tel point que les angles se sont un peu arqués). Bon, je me suis pas fait trop chier pour faire un mur complètement plat, mais le principe y est. C’est agréable à faire : ça va vite, et on sent tout de suite que ça protège ce qu’il y a à l’intérieur. Ca me console un peu de tous ces déboires.
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À la fin, je monte rapidement un petit mur « porteur » sur la façade sud du préau, pour protéger le bas du tas, qu cas où il y aurait du vent à la prochaine pluie.
Depuis, il y a eu quelques jours de pluies, mais pas bien fort, et sans vent. Les murs n’ont même pas été mouillés.

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