Journal de la construction d'une maison en botte de paille
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Ca y est ! après un faux départ ce printemps, nous avons enfin attaqué les enduits de finition extérieurs !

enduits finition

Au printemps, j’avais été bloqué principalement parce que je ne trouvais pas d’échafaudage à me faire prêter. J’ai fini par me décider à en acheter un, avec l’espoir de le vendre quasiment le même prix quand j’aurai fini. J’ai donc trouvé sur le boncoin.fr un échafaudage à 750€, vendu par un particulier qui l’avait lui-même acheté à ce prix là pour faire les enduits de sa maison !

Il est constitué de 8 échelles de 2m, 4 gardes du corps, 4 lisses, et 6 plateaux. Bref, ce qu’il faut pour travailler confortablement en hauteur.

Ensuite, comme les gens que j’avais embauché pour les enduits précédents n’étaient plus disponibles, et que je ne voyais pas comment j’allais pouvoir me dégager quelques semaines pour le faire moi-même, j’ai demandé à Bastien, qui n’était pas dispo ce printemps, mais qui a dit banco pour cet automne.

Début septembre, j’étais donc paré !

Bastien a commencé par boucher toutes les fissures sur les murs, refaire les contours de fenêtres en armant avec du grillage, lasurer les fenêtres.

enduits finition

Il y avait aussi beaucoup de boulot pour boucher l’espace qui s’était créé au séchage entre le haut des murs et le toit et les chevrons.

Pendant ce temps, on a continué à faire de essais d’enduits pour finalement arriver à la recette suivante :

Ensuite, on mouille le mur, et on étale au platoir, de la même manière que pour les enduits de finition intérieurs. Dès que ça commence à tirer, on lisse à la taloche éponge, et voilà. Pas de fissure, pas décollement, et a priori, une durée de vie de plusieurs dizaines d’années !

Le secret finalement pour que un enduit à la chaux de fissure pas, ce n’est pas tant le support, l’eau, la température, que simplement le dosage ! S’il y a trop de particules fines, ça faïence. C’est pour ça que je n’ai pas pu garder le dosage classique 3 sable pour un chaux en ajoutant le pigment. Car le pigment, c’est très fin, et la chaux aussi, et que le sable en contient aussi beaucoup, ben au total, ça faisait trop de particules fines par rapport aux grosses. J’ai donc enlevé du volume de chaux le volume de pigment utilisé, et là, c’est parfait !

enduits finition
enduits finition

Là, c’est très foncé, parceque c’est pas sec. Ca va pas mal s’éclaircir au séchage, mais ce sera quand même plus sombre qu’à l’intérieur.

Bonjour à tous,
Et ben voilà, ça fait plus d’un an que nous avons emménagé dans notre belle maison, et bientôt 2 ans que je n’ai pas publié un seul billet digne de ce nom. Moi qui pensais qu’une fois que la maison serait finie, j’aurai plus de temps, et bien c’est l’inverse. Depuis qu’on a emménagé, on ne touche plus terre ! Entre les finitions qui occupent nos week-end, Arcadie et Brunet Production qui me prennent de plus en plus de temps, mon poste de trésorier à l’école Caminarem, et bien sûr les enfants, le blog est passé aux oubliettes. J’essaye juste de poster quelques photos sur twitter de temps en temps, mais ça est frugal !
Donc, nous avons emménagé tous les 4 début juin 2010, et voici ce qu’il s’est passé depuis :

  • Tout au long de l’année, j’ai installé les portes des chambres. À la différence d’en bas, où nous avions acheté des portes neuves, pour en haut, nous avions trouvé des portes d’occasion. Je ne vous le recommande pas : c’est énormément de boulot, et ça ne coûte guère moins cher.
  • Premier été dans la maison, et premier test de ses qualités bioclimatiques. Résultat : ça marche très très bien ! J’avais peur d’être obligé d’installer une pergola au sud, mais ça n’a finalement pas été nécessaire. Par contre, j’ai mis une protection à la fenêtre de la cuisine, qui est orientée plein est, et là, ça chauffe ! 4 heures de soleil brulant. Mais au sud, le soleil rentre très peu. Par contre, mauvaise surprise, le cumulus solaire chauffe comme un radiateur de 2000 watts !! Enfin, c’est surtout le système de pompe, qui n’est pas du tout isolé, et dans lequel circule le liquide solaire porté à 120° par les capteurs. Donc, même avec la porte fermée, ça nous fait gagner plusieurs degrés à l’étage ! Il va falloir que je l’isole dans un caisson de liège pour que la pièce soit utilisable (à la base, elle est prévue pour des toilettes sèches). Mais sinon, moyennant d’aérer top le matin, puis de se calfeutrer toute la journée, nous n’avons pas dépassé 26° dans la maison ! Soit au moins 10° de différence avec l’extérieur, tous l’été !
  • avant de partir en vacances au mois d’août, nous avons traité les carreaux de terre cuite avec du polysol pro. Assez agréable à poser, mais en un an, je trouve qu’il s’est beaucoup usé. Il faut dire qu’il faisait très chaud quand nous l’avons posé, et du coup, j’ai eu l’impression que ça séchait trop vite, avant de rentrer en profondeur dans la terre cuite. Du coup, nous n’avons pas pu passer les 3 couches recommandées. Au bout de la deuxième, ça ne rentrait plus ! À noter que ce produit peut servir sur tous les matériaux, et les essais que j’ai faits sur nos BTC semblent concluants : bonne protection contre l’eau, sans trop foncer le matériau. Mais je n’ai pas eu le temps d’aller plus loin qu’un test. Il faut aussi que j’essaye sur l’escalier et le plancher de la salle de bain. L’avantage sur l’huile dure, c’est qu’il ne contient pas de paraffine. C’est juste de l’huile de soja émulsionnée.
  • J’avais commandé le compteur définitif en juillet, mais Erdf n’a finalement réussi à l’installer que fin septembre. Et ensuite, le temps d’avoir l’abonnement chez Enercoop, nous avons finalement eu l’électricité qu’en octobre. Enfin, avant, nous avions quand même le compteur de chantier, mais il fallait jongler entre la machine à laver, les plaques électriques, la bouilloire, le four, et aussi le chauffe-eau ! Car nous avons eu des problèmes de fuite de liquide qui nous ont privé d’eau chaude solaire pendant de longues semaines…
  • On a aussi passé beaucoup de temps à nettoyer le jardin : déplacer les tas de bois, la palette de terre, et surtout la montagne de terre qu’il nous restait pour en faire une butte herborée. Laurence a planté plein d’arbre et de fleur, et ce printemps, c’est superbe !
  • Avant l’hiver, il a fallu installer le poêle à bois, et donc toute la fumisterie qui va avec. Ca faisait longtemps que j’avais tous les tuyaux, mais comme ce n’était pas urgent… Bien sûr, on s’y est pris au dernier moment, et je me suis aperçu que je n’avais pas tous les tuyaux nécessaires… et le temps de les recevoir… Heureusement que la maison est bien isolée ! Nous avons pu faire notre première flambée le 6 novembre. Avant ça, il faisait un peu froid le matin, mais la température remontait tout de suite à 20° dans la maison dans la journée, grâce aux baies vitrées ! Nous avons installé le plus petit Jotul, le F100, on dirait un jouet !
  • Cet hiver, j’ai réussi à poser tous les appuis de fenêtre en terre cuite que là aussi nous avions achetés il y a une éternité. Le résultat est très chouette !
  • Alors à propos d’hiver, là aussi, deuxième test des qualités bioclimatiques de la maison. Et bien c’est génial. Nous n’avons brûlés quasiment que les chutes de douglas du chantier, et c’était un hiver plus froid que d’habitude. Simplement en fin d’hiver, j’ai acheté du bois pas sec que nous avons finalement pas brûlé. C’est difficile de dire exactement combien de bois nous avons brûlé. Mais je pense que c’est forcément moins de 3 stères équivalents hêtre. Je serais pas étonné que 2 stères nous suffisent l’hiver prochain. Et surtout, quel plaisir de sentir la chaleur inonder la maison au premier rayon de soleil ! quel confort ! Une maison de 160m2 chauffée juste avec un petit poêle à bois de 7,5kw. Il y a juste la salle de bain du bois, qui a une porte de communication non isolée qui donne sous le préau, que nous chauffions avec un petit soufflant de 500 watts le matin pour prendre notre douche. Mais je pense qu’une fois que nous aurons fait l’atelier dans le préau, et que donc cette porte ne donnera plus dehors, ça ne sera plus nécessaire.
  • Et là, enfin, nous venons de finir la terrasse ! 45m2 de terrasse au sud de la maison, la grande classe ! Maintenant, il faudrait réussir à enchaîner sur la pergola…
  • Par contre, j’aurais voulu faire les enduits de finition ce printemps, mais je n’ai trouvé ni échafaudage, ni main d’oeuvre, donc j’ai remis ça à l’automne prochain. J’ai quand même réussi à faire quelques essais qui m’ont convaincu de les faire à la chaux aérienne, avec peut-être un peu de terre. J’espère qu’il n’y aura pas de pluies violentes comme à l’automne dernier, car ça nous a ravinés les murs Est et surtout Ouest, c’est impressionnant. Alors que ces enduits avait tenus un an sans boncher, là, 2 petites pluies de quelques heures, mais avec beaucoup de vent, et zou, c’est presque la moitié de l’enduit qui est partie. À des endroits, on voit la paille…

Bon, voilà, c’était des nouvelles expresses, en attendant l’hypothétique moment où je trouverai le temps de refaire de vrais billets. En attendant, n’hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires, ou par mail, j’y répondrai avec plaisir !

Des nouvelles

février 10th, 2010 | Posted by Matthieu in Journal de la construction - (3 Comments)

Bon, heureusement qu’il y a twitter pour vous tenir un peu au courant, parce que question billet, depuis quelques temps, j’y arrive pas. J’ai commencé un billet sur l’enduit terre il y a au moins 4 mois, va falloir que j’arrive à le finir. Ca risque d’être après la fin du chantier.
En attendant, voici les croquis de notre futur escalier que vient de nous envoyer Clara Bonnal. J’ai hâte de le voir en vrai !!
nouvelles
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1. les zones où on ne peut pas rentrer un ballot entier, et où il faut mettre de petits morceaux

J’en ai déjà parlé un peu dans les précédents billets, mais en voici le résumé. Il y a deux cas de figure : soit pour une raison ou une autre (mais c’est en général à cause des ouvertures), l’espacement entre deux ossatures est inférieur à la taille de vos ballots, et il faut donc des ballots plus courts, soit la hauteur disponible ne permet pas de rentrer un ballot entier, et il faut un ballot plus fin.
Dans le premier cas, ce n’est pas très gênant, car les demi-ballots se font assez rapidement, quand on a une bonne aiguille et un peu de pratique. Cependant, c’est toujours plus long que de poser un ballot normal, donc j’ai souvent lu le conseil de positionner et dimensionner ses ouvertures selon des multiples des dimensions d’un ballot. Nous ne l’avons pas fait, car nous voulions avoir une plus grande liberté dans la taille et la position de nos portes et de nos fenêtres. Mais bon, rien n’empêche d’y penser quand même au moment de faire le plan de l’ossature. Une autre solution consiste à travailler avec des ballots les plus courts possible. Par exemple, ne commandant à son agriculteur des ballots de 60cm, vous pouvez espacer vos ossatures d’autant, et il sera donc beaucoup plus facile de positionner portes et fenêtres en respectant ce quadrillage. Seul problème, cela consomme plus de bois, et le bois c’est cher. Cependant, beaucoup de gens utilisent cette méthode, surtout les professionnels, car elle a l’avantage de respecter le DTU ossature bois. A noter que ce problème disparaît presque complètement dans le cas d’une ossature de type GREB.
Dans le deuxième cas, c’est beaucoup plus gênant, car il est bien plus dur de couper un ballot dans le sens de l’épaisseur. Et ensuite, bien plus dur de glisser ce morceau. Voici comment je m’y suis pris :

finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
Sur ces deux images, on voit bien où se situent les problèmes. De temps en temps, ça tombe bien, on va pouvoir terminer pile avec un ballot, mais dans d’autres, on se retrouve avec une tranche batarde. Et pour les pignons, c’est pire, il faudrait une botte triangulaire…
Donc, voici la technique que j’ai utilisée :
finitions paille (enfin) (presque) finies

  1. Il ne reste pas la place pour une botte complète
  2. je pose une planche de volige sur la dernière botte, entre les deux ossatures, et je tasse au maximum avec le cric, puis je bloque en vissant en biais des deux côtés
  3. Je rentre 1 ou 2 tranches de l’épaisseur voulue, que je tasse avec un autre morceau de volige dans l’autre sens
  4. Dans le dernier carré, je rentre un morceau de botte le plus ajusté possible. Si ça rentre trop facilement, c’est qu’il était pas assez gros.

Pour les pignons, c’est le même principe, sauf que j’essaye de faire des tranches de bottes avec un côté en biais, grâce à ma presse à botte maison :
finitions paille (enfin) (presque) finies

Mais dans l’idéal, il faudrait n’avoir à rentrer que des ballots entiers, ça ferait gagner beaucoup de temps au moment de la pose, et même au moment des enduits, car des ballots entiers sont plus faciles à enduire que des petits bouts pas forcément très bien tassés, et entre lesquels subsistent toujours des petits trous.
Pour ça, il faut d’une part avoir des ballots d’une épaisseur un peu régulière (et donc ne pas utiliser ceux qui ne sont pas de la bonne épaisseur), et d’autre part, calculer ses hauteurs de murs pour que ça fasse un multiple de l’épaisseur d’un ballot.
Si vous utilisez la technique des tasseaux entre chaque rangée de bottes, ça ne devrait pas poser de problème, à condition d’avoir ses bottes avant de faire les plans (où en tous cas, des bottes de la même presse), mais quand on utilise la technique du cric, comme moi, il faudrait en plus savoir de combien on va tasser les bottes, ce qui dépend de leur densité. Ce n’est pas évident, mais comme on est pas au centimètre près, ça doit pouvoir se faire. D’abord, mesurer l’épaisseur des ballots avec la technique de Tom Rijven : empilez-en 10, et mesurer la hauteur de ce tas. ça donnera l’épaisseur moyenne du ballot. Enlevez environ 5% pour le tassage, et vous aurez votre unité de base. Ensuite, il ne reste plus qu’à faire le plan de ses murs en fonction.
Ca ferait gagner pas mal de temps au moment de la pose, à condition de pouvoir voir les bottes avant de faire les plans, ce qui n’est pas évident.
Dans mon cas, si je n’avais pas utilisé de ballots de mauvaise qualité, ce serait bien tombé pour l’étage. 200cm, pour 6 ballots, ce qui nous fait une moyenne après tassage de 33,3cm. Sachant que l’épaisseur standard d’un ballot est de 35 (mais il existe des presses qui font moins), ça paraît une bonne moyenne, sur laquelle vous pouvez éventuellement vous baser si vous n’avez pas vos ballots au moment de faire les plans.

2. les zones où l’ossature empêche de mettre un ballot, même un petit bout, et où il faut donc combler d’une autre manière

On ne peut pas construire une maison uniquement avec des ossatures simples espacées de 80-90cm. Il y a d’une part les moments ou il faut les rapprocher plus (mais on l’a vu, ce n’est pas très problématique), mais aussi des moments, où il faut doubler, voire tripler ou quadrupler l’ossature, pour qu’elle puisse porter des charges plus importantes ou intégrer une ouverture.
Dans mon cas, il a fallu quadrupler certains montants pour pouvoir porter la faîtière et les gros refends du salon (je ne rentre pas dans les détails, mais en gros, il y a une charge importante à un endroit du mur, qui ne peut être encaissée par un montant simple, même coincé entre les bottes), et doubler les montants en dessous des fenêtres (pour pouvoir porter la fenêtre, le montant horizontal en dessous de celles-ci doit être appuyé sur deux petits montants verticaux qui sont fixés contre les deux grands montants verticaux, qui eux encadrent la fenêtre, et montent jusqu’à la lisse haute.

finitions paille (enfin) (presque) finies
Et comme vous le voyez sur ce croquis, quand il y a une ossature simple, elle est englobée par les bottes de pailles, qui, rentrées en force entre les ossatures, s’évasent des deux côtés. Par contre, quand l’ossature est doublée, elles ne peuvent pas être recouverte entièrement, il faut donc boucher le trou.
Il arrive même souvent, si des bottes pas assez denses ou mal redressées ont été utilisées, qu’il y ait des trous même dans le cas d’une ossature simple, surtout au niveau des angles de la botte. J’en parlerai plus au point 4.

Pour boucher ces trous, j’ai utilisé avec succès de la fibralith, découpée en bande de la largeur voulue. Dans le cas d’une ossature double, par exemple, je me retrouve avec un trou d’environ 10cm de large sur 15 de profondeur. Je remplis donc de paille au maximum (après avoir agrandi un peu le trou pour être sûr que je pourrais y rentrer ma bande de fibralith sans appuyer sur les bords de la botte), puis je coince et comprime cette paille en vrac, en y plaquant la bande de fibralith grâce à des grandes vis (180mm). Ce qui fait que je me retrouve d’une part avec une bonne isolation, car la paille a été comprimée, et d’autre part avec un bon support d’enduit.

finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies

J’ai utilisé de la fibralith de 50mm d’épaisseur, car c’est tout ce que j’avais. On doit pouvoir faire des économies en prenant de la 25, mais en même temps, elle doit être plus fragile, et il faut donc mettre plus de vis pour pouvoir comprimer la paille sans la casser. Ici, je me contente de 3 vis (avec rondelle).

Une autre zone spéciale, c’est la ceinture d’étage. Dans une maison en ossature-bois, dans le cas d’une maison à étage, on ne construit pas toute la hauteur du mur d’un coup. On construit d’abord les murs du rez de chaussée, sur lesquels on pose le solivage du plancher, et c’est sur ce solivage qu’on va construire le mur de l’étage. Et le solivage lui-même est accroché à une ceinture en bois qui fait tout le tour de ma maison. Dans mon cas, en raison de la technique utilisée par mon charpentier, cette ceinture est exceptionnellement haute (40cm, +5 de lisse haute du mur du rdc + 10 de lisse basse du mur de l’étage, soit en tous 55cm !). D’autres charpentiers pourront en faire de bien moins hautes, mais il y en aura toujours une. Et à cet endroit, impossible de mettre des bottes.

finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
J’ai d’abord pensé faire comme pour la lisse basse : 3 couches de fibralith. Mais outre que ce n’est pas très isolant, ça coûte les yeux de la tête, plus cher que le liège. Je me suis donc mis en quête d’un isolant peu cher qui conviendrait, mais sans succès. C’est finalement Michaël qui m’a donnée l’idée de coincer des tranches de bottes de pailles derrière des petits tasseaux vissés dans la ceinture :

finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
Avantages : ça coûte juste le prix des vis (50cts pièce, quand même), c’est très isolant, et c’est assez rapide à faire. Inconvénient, les brins de pailles sont à la verticale, ce qui fait que l’enduit accroche beaucoup moins bien. Et on laisse quand même des trous par endroits, ou des zones pas assez tassées, sur lesquelles il faut revenir au moment de mettre l’enduit. Je pense que j’aurais pu utiliser la même technique que pour les doubles montants, c’est à dire coincer la paille avec une plaque de fibralith, et non des tasseaux.
finitions paille (enfin) (presque) finies

J’avais aussi le même problème sous le toit, entre les chevrons, que j’ai résolu de la même manière. J’ai là utilisé la fibralith à la place des tasseaux, et on gagne beaucoup de temps à l’enduit.

Il y a aussi la ceinture à l’intérieur, que j’ai pour le moment prévu de traiter de la même manière (mais il ne me restera plus de fibralith).

3. les zones « spéciales », comme les angles, les encadrements de fenêtres, les lisses hautes et basses (qui se confondent souvent avec les zones du point 2)

Les angles, c’est toujours assez particulier pour les maisons paille avec ossature bois. Il existe pas mal de techniques différentes. Dans notre cas, le charpentier a fait comme il avait l’habitude de le faire avec les MOB classiques. J’ai donc le bois nettement en retrait pas rapport à la paille. J’aurais pu là aussi mettre de la paille coincée par des tasseaux, mais j’ai préféré mettre 2 couches de fibralith, car ça renforce un peu l’angle, et ça donne un structure régulière sous la terre qui permet de faire des angles arrondis, mais pas trop tordus.
finitions paille (enfin) (presque) finies

Pour les lisses basses, comme mes fondations ne font que 20cm de large, il me fallait là aussi quelque chose d’assez solide pour compléter la largeur de la lisse. Si vous avez des fondations larges, il suffit de mettre du liège de part et d’autre de la lisse. C’est donc avant tout pour là que j’ai acheté de la fibralith, et il faut dire que c’est vraiment très adapté.
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies

Pour les encadrements de fenêtres, j’avais imaginé mettre une structure en canisse ou en grillage, et faire le mur en arrondi jusque sur le dormant de la fenêtre. Beaucoup de gens font des encadrement en bois de l’épaisseur du mur,mais c’est pas forcément évident de faire un bel ébrasement.
J’ai donc choisi de faire cet ébrasement, intérieur et extérieur, avec l’enduit. Je pensais donc au départ utiliser un support d’accroche comme de la canisse, mais j’ai vu chez Thomas que moyennant quelques clous, la terre tenait très bien sur le bois. Il suffit de mettre beaucoup de paille pour alléger un peu la pâte. Autant ça me paraît parfait pour les verticales, autant pour le linteau, je craignais d’avoir du mal à faire quelque chose de joli, d’autant que je ne pouvais pas rentrer de botte entière au dessus des portes et fenêtres. J’ai donc décidé de mettre une planche horizontale à l’intérieur et à l’extérieur, jusqu’à ras de l’enduit.
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
Michaël m’a conseillé de trouver un système pour faire une goutte d’eau au dessus de la fenêtre, et surtout éviter que l’enduit ne fissure juste au dessus de cette planche de bois. J’ai donc chercher des portes solins en zinc, mais ceux qu’on trouve chez la plupart des revendeurs de matériaux ont une partie de métal visible très haute. J’ai trouvé un fabricant qui a une version invisible (le dernier en bas de la liste), mais impossible de trouver un revendeur dans mon coin. Je suis donc allé chez un plieur de métal à façon pour lui en faire faire une version simplifiée, sans le grillage support d’enduit (la terre, ça colle tellement bien sur tout qu’il n’y en a pas besoin). Vu que ça ne coûtait pas trop cher, j’en ai pris aussi pour le bas des murs, à poser sur la fibralith. Ca va éviter que l’eau qui ruisselle sur la façade ne reparte vers la fondation.

4. les zones où des bottes de mauvaise qualité ont été utilisées, et où il faut boucher des trous.

C’est sans doute un des points qui m’a fait perdre le plus de temps : d’abord on perd du temps au moment de les poser, puis au moment de boucher les trous, puis au moment de mettre l’enduit.
Ce qui est malheureux, c’est que la meilleure botte pour la construction sera la botte « industrielle » : régulière, carrée, tassée, sans mauvaise herbe. Alors que souvent la botte du paysan du coin sera pas assez tassée, irrégulière, tordue, et, pleine de mauvaises herbes. C’est d’autant plus vrai en prenant de la paille bio, qui, n’étant pas traitée, contient plus de mauvaises herbes, surtout les années pluvieuses, comme celle où j’ai acheté la mienne. Je viens de me faire livrer un complément de bottes, et c’est de loin les plus belles que j’ai eu : beaucoup plus lourdes, très droites. Mais elles ne sont pas bio. Cependant, c’est sans doute tout à fait possible de trouver des bottes bio de qualité. Et même les miennes, j’aurais pu être plus vigilant quand elles ont été faites, et demander au paysan de régler différemment sa machine. Mais à l’époque, je ne savais pas du tout ce qu’était une bonne botte. J’ai vainement cherché des informations sur le sujet, mais ni le bouquin de Bouter, ni le forum des compaillons n’ont pu me le dire clairement. Donc d’après mon expérience, et pour mon type de construction, voici les points qu’il vous faut vérifier :

  • Il faut que ce soit de la paille, et non de l’herbe. Ca paraît con, mais certaines années, dans certains champs, il peut y avoir plus d’herbes que de blé. Enfin quand je dis herbes, c’est plutôt chardons, picride & compagnie. Ca fait des bonne tiges bien dures, certainement très isolantes, et résistantes dans le temps, mais contrairement à la paille, ce n’est pas du tout élastique : et donc, avec le temps, inexorablement, la botte va se tasser. Mes bottes qui contenaient trop de machins comme ça sont passées en une année de 35 à moins de 30cm d’épaisseur. Et en plus, les chardons, ça pique les doigts, et ça fait énormément de poussière. Posez-vous cette question si vous envisagez d’utiliser des bottes de lavande. Je ne suis pas du tout sûr que ce soit aussi élastique que la paille.
  • Il faut des bottes denses. Je n’ai malheureusement pas pesé mes bottes, mais d’après les avis des uns et des autres, il est fort possible qu’elles fassent tout juste 15 kg, et certaine moins. Or, il semble que le bon poids, pour une botte de 90cm de long, soit entre 15 et 20. Je connais même quelqu’un qui ne crache pas sur une botte de 22kg. Je ne suis pas certains qu’il faille aller jusque là, parce que c’est quand même beaucoup plus dur à manipuler, et qu’il est possible que comme pour la fibre de bois, au delà d’une certaine densité, la résistance thermique baisse (la fibre de bois, plus elle est tassée, moins elle est isolante). Et en plus, dans mon cas, il fallait encore rentrer les bottes en force entre les deux montants. Et donc une botte trop dense nous aurait obligé à avoir des bottes exactement à la dimension, sous peine de ne pas pouvoir les rentrer.

Mais sans aller jusque là, je pense qu’il faut s’arranger pour être au dessus de 15kg. Une botte trop légère se déforme trop facilement, et est très difficile à enduire.

  • Il faut des bottes droites : une maladie commune à beaucoup de presse et de faire des bottes moins tassée d’un côté que de l’autre, avec pour effet une botte qui se tord d’un côté, torsion qui s’accentue quand on veut la rentrer entre deux ossatures. Et on a beau la redresser à coup de persuadeur, elle a tendance à reprendre sa forme tordue.

Bref, pour boucher tous ces trous, l’erreur est d’essayer de rentrer de la paille sèche : sur le coup, ça paraît très bien parce que les trous disparaissent, mais au moment de mettre l’enduit, le poids de la terre entraîne la paille en la faisant sortir du trou où on l’avait mise. Il faut donc soit la coincer avec de la fibralith ou un petit morceau de bois, et une longue vis (ces trous sont en général proches des ossatures, donc c’est possible), soit la coller avec de la barbotine. C’est cette dernière technique que j’ai trouvée la plus rapide et efficace, pour les petits trous irréguliers. Mais bon, je vous en dirais plus dans un post spécifique aux enduits, parce que si je veux tout expliquer ici, je vais jamais réussir à le poster.

Pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu’ici, voici quelques photos récentes du chantier :

finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies
finitions paille (enfin) (presque) finies

Ceux qui suivent les petits twitt dans « en direct du chantier » sur la gauche ont pu voir que les enduits avançaient, mais voici quelques photos de meilleure qualité pour bien vous rendre compte de comment c’est beau, en attendant que j’ai le temps de poster un vrai billet pour tout vous expliquer sur les enduits de terre. Ca fait bien une semaine que j’ai commencé le billet sur les finitions paille, mais comme j’essaye de faire ça bien, avec des croquis et tout, ben j’ai toujours pas fini.

J’en profite pour vous signaler que le magasine « La Maison Écologique« , en kiosque en ce moment, est un spécial autoconstruction, et qu’il est très bien fait. Si vous avez le projet de vous y mettre, ruez-vous dessus, ce ne sont que de bons conseils :
rien que vos yeux

Sinon, la semaine prochaine, on sera sur le chantier tous les matins, de 7h à 12h, et certains après-midi. Je vais essayer d’y aller ce dimanche matin (16 août), mais c’est pas garanti.

rien que vos yeux
rien que vos yeux
rien que vos yeux

Bon, ça y est, on va pouvoir attaquer les enduits. Toutes les finitions pailles ne sont pas faites, mais on les fera au fur et à mesure. Je vais avoir un échafaudage (merci Jean-Pierre), donc ce sera plus simple qu’en haut d’une échelle.
J’ai acheté un gros malaxeur aujourd’hui, le sable est rentré mercredi, la terre est sur le terrain, on a des sacs pleins de paille coupée (les restes de la tonte), bref, on est prêt !! enfin !

Donc si ça vous intéresse de venir vous frotter un peu à l’enduit terre, vous êtes les bienvenus sur le chantier. A partir de demain, un peu quand vous voulez, mais passez un coup de fil avant. Par contre, je voudrais organiser quelques gros week-end à partir du 25 juillet. Je sais pas encore trop quand, mais s’il y a des gens intéressés, faites moi signe, et j’essaierai de choisir les dates qui arrangent le plus de monde.

Quelques nouvelles

juillet 2nd, 2009 | Posted by Matthieu in Journal de la construction - (3 Comments)

Bon, donc, depuis mardi, j’ai repris un peu le boulot sur le chantier. En raison de la chaleur, j’ai adopté un rythme estival : 7h-12h
Pour le moment, toujours dans les finitions paille. Ca risque de durer encore quelques temps. J’espère pouvoir attaquer les enduits avant la fin du mois.

Quelques nouvelles en passant. Ca avance lentement en ce moment, d’une part parce que je n’ai pas beaucoup le temps d’aller sur le chantier, et d’autre part, parce qu’on est toujours dans les finitions avant enduit, et que c’est long, mais c’est looooooong !

La ceinture

Je vous en ai déjà parlé, avec mes comparatifs d’isolants, j’avais un problème pour isoler la ceinture, qui est chez moi assez grande. Voici un petit croquis qui vous permettra peut-être de mieux comprendre.
bientot enduits mais pas tout suite quand meme
Ca fait donc une hauteur de 55cm de hauteur, ou je ne peux pas rentrer de botte de paille. à l’extérieur, ça fait 15cm à combler, et à l’intérieur, 24cm. Après avoir passé en revue tous les isolants en plaques, pour chercher le moins cher possible, je suis finalement revenu à la paille (10 fois moins cher que le moins cher des isolants), grâce à une idée de Michaël pour la fixer :
bientot enduits mais pas tout suite quand meme
Je fixe d’abord deux morceaux de « rablette » ces chutes de bois qui séparent les couches de planches et de chevrons quand il est livré, avec des grandes vis de 180mm.

bientot enduits mais pas tout suite quand meme
Et ensuite, je glisse des tranches de botte de paille, puis je serre les vis jusqu’à avoir l’épaisseur voulue, et la densité voulue (en fait, ce serait plus pratique avec des vis de 200, que je suis allé acheter entre temps)

bientot enduits mais pas tout suite quand meme
Pareil, mais avec les rablettes dans l’autre sens, et les tranches de paille aussi. Du coup, je suis un peu juste au niveau hauteur (la tranche de paille ne fait que 45), mais ça avance plus vite, et ça consomme moins de vis.

bientot enduits mais pas tout suite quand meme
Et voilà un mur fini. Sympa, non ?

bientot enduits mais pas tout suite quand meme
Et à l’intérieur c’est pareil, sauf que vu que je ne vais pas utiliser des vis de 250, je cloue des tasseaux intermédiaire sur les solives.

Une très bonne solution, donc, qui a l’avantage d’être économique et écologique : le bois et la paille sont de la récupération (des bottes tordues que je n’aurais pas pu utiliser dans les murs), j’ai juste quelques centaines d’euros de vis.

Raser les murs

Avant de pouvoir commencer à enduire les murs, il faut les égaliser, et les nettoyer. Les bottes, justes posées sont d’une part très irrégulières, et d’autre part, on une face « propre », car coupée bien nettes dans la botteleuse, mais une autre face ou la paille est juste pliée, avec des brins qui dépassent, pas du tout pratiques pour faire tenir l’enduit.
Les bouquins et les blogs recommandent donc d’égaliser les bottes avec une débroussailleuse. Je m’en suis fait prêter une pour essayer (avec la lame en métal, pas avec les fils en plastique), et ça a confirmé mon intuition : ça coupe très bien, mais ce n’est pas très pratique à manier à la verticale et vers le haut. C’est lourd et peu précis. Eventuellement, un modèle « dorsale » ou le moteur est porté sur le dos, et où on a en main juste le manche, mais ces modèles coûtent cher (500-700€)
bientot enduits mais pas tout suite quand meme
(désolé, j’arrive plus à retrouver le site d’où vient cette photo… si quelqu’un se reconnaît, qu’il se manifeste, je mettrai le lien)

J’avais du lire quelque part qu’on pouvait aussi utiliser un taille-haie, mais je n’ai trouvé personne pour m’en prêter un. J’ai donc fouillé sur internet jusqu’à trouver quelqu’un qui en avait utilisé un :
bientot enduits mais pas tout suite quand meme
et il a gentiment répondu à mon mail :

le taille-haie électrique est plus précis, plus léger également…
pour effectuer des coupes épaisses, le taille-haie thermique est préférable…
j’ai utilisé les deux types de taille-haie suivant l’épaisseur à tailler
c’est un modèle électrique qui est sur la photo…
je n’ai pas essayé avec la débroussailleuse, le taille-haie electrique convenait parfaitement…sauf que j’en ai grillé un

exemplaire et le second (20e) commence à faire de drôles de bruits…

Je me suis donc précipité chez mon revendeur de matériel de jardin, et j’ai pris un petit taile-haie Stihl à 120€, que je me suis empressé d’essayer :
bientot enduits mais pas tout suite quand meme
Et si c’est moins puissant que la débroussailleuse, c’est bien plus léger et maniable, surtout pour aller travailler dans les angles comme sur cette photo.

Les enduits

J’ai aussi fait des tests d’enduits avec la terre du terrain, sans la tamiser ni rien. Juste la terre, un peu de paille coupée, et plus ou moins de sable. Ben figurez-vous que ça marche très bien !!! J’ai fait un test sans paille, et effectivement, ça fissure bien plus. Par contre, visiblement, je peux ajouter facilement 50% de sable, ça reste très collant, et ça devient plus dur en séchant.
bientot enduits mais pas tout suite quand meme
bientot enduits mais pas tout suite quand meme

Michel est aussi venu travailler quelque jours, et il a surtout découpé et poser les planches de dessus de fenêtre. Mais je n’ai pas encore pris les photos, donc je vous en parle dans un prochain billet.

Bon, décidément, plus le chantier avance, plus j’ai du mal à mettre à jour ce blog. Il faut dire aussi qu’il ne se passe pas grand chose en ce moment. On est dans les finitions des murs en paille, et ça avance pas très vite.
Mais il y a deux semaines, les menuisier sont venus installer les fenêtres !! Et ça, ça change tout !
Déjà, comme prévue, elle sont super belles. C’est un des plus gros budget de la maison, mais on ne le regrette pas.
Ensuite, grâce au système du précadre et de la pose en applique, elles ont été posées super rapidement. A deux, ils ont mis 1 jour et demi pour les poser, et encore une journée pour les finitions (joints, nettoyage…).

Et du coup, on se croit tout de suite dans une vraie maison. Surtout qu’on a parallèlement à peu près fini les murs.
fenetres installees
fenetres installees
fenetres installees
fenetres installees

Il manque quand même encore la fenêtre de ma cuisine, car quand elle est arrivée, on s’est aperçu qu’elle avait des gonds normaux, et on voulait du oscillobattant (pensez à vérifier et revérifier le bon de commande !). Du coup, ils l’ont remmenée pour faire le changement, et en changeant, ils ont cassé le carreau. Donc maintenant, on attend qu’ils trouvent un nouveau créneau pour venir l’installer.
Peut-être du coup qu’ils en profiteront pour installer les 2 nouvelles fenêtres qu’on a commandées ! Parce qu’on a craqué : on met finalement des fenêtres à l’ouest. Des toutes petites, mais quand même. Il faut vous dire que l’ouest, ici, c’est le côté où on a le plus de surchauffe en été. Du coup, on avait prévu une façade ouest aveugle (avec en plus le préau en espace tampon), mais à l’étage, dans la chambre et dans la salle de bain, on s’est aperçu qu’il y avait une super vue. On peut voir Vézénobres qui dépasse, et même un bout des Cévennes. Alors que partout ailleurs, la vue ne porte pas du tout.
fenetres installees

Du coup, au moment de poser les bottes de pailles, on a prévu 2 petites fenêtres comme celles des toilettes, en se disant qu’on installerait tout de suite des volets, si ça réchauffait trop la chambre en été.

Depuis, le chantier n’a pas beaucoup avancé, mais quand même. Petit à petit, je viens à bout du haut des murs, la dernière tranche de botte si longue à mettre. Et puis grâce à l’aide de pas mal de monde, on est aussi en train de finir les cloisons voliges paille.
fenetres installees
Quand dans une pièce, on a fini et les murs et les cloisons, on peut enfin faire un peu le ménage, et virer l’épaisse couche de paille en vrac qui s’était accumulée. Ca fait du bien de retrouver le plancher !

fenetres installees
fenetres installees
Il faudra que je vous parle plus longuement de ma presse, mais là, j’ai ajouté une planche en biais pour pouvoir faire une botte en biais pour le pignon.

fenetres installees
Julien nettoie le bas du mur à la tronçonneuse, pour pouvoir mettre les 15cm de fibralith.

La prochaine étape avant les enduits et de faire les finitions de la ceinture, des angles et des contour de fenêtre (peut-être même les appuis de fenêtre).

La météo nous avait promis des orages ou de la pluie tous les jours, et finalement, on a pas eu une goutte de la semaine, et grand beau ce week-end. Dimanche soir, quand on était en train de ranger après un week-end très productif, l’orage s’est fait annoncer par un superbe arc-en-ciel. Le temps de sauter dans les voitures, et c’était la douche !
murs botte paille avancent vite

Donc cette semaine, grâce à l’aide de Jean-Paul, Maryse et Julien, on a fait plein de murs en paille. Voici quelques photos.
Ca continue cette semaine, et surtout le week-end prochain, pour tout finir avant l’arrivée des fenêtres. Vous êtes bien sûr les bienvenus !
murs botte paille avancent vite
murs botte paille avancent vite
murs botte paille avancent vite
murs botte paille avancent vite
murs botte paille avancent vite
murs botte paille avancent vite